Un documentaire norvégien a suivi trois blogueurs de mode envoyés au Cambodge pour travailler dans une usine de textile. Les jeunes vont être confrontés à la dure réalité des coulisses des enseignes bon marché.

"Je n'ai pas de mots. C'est tellement injuste." Cette phrase va être prononcée maintes fois par Frida, Ludwig et Anniken dans  "Sweatshop, deadly fashion". Dans ce docu-réalité norvégien diffusé en plusieurs parties sur le web, le réalisateur Joakim Kleven envoie au Cambodge ces trois accros au shopping pour les confronter à la triste réalité du travail dans les usines textiles. Durant un mois, ces jeunes Norvégiens ont travaillé au même rythme infernal que les ouvriers fait d'horaires à rallonge, de cadences infernales et de salaires misérables.

Cette immersion extrême a traumatisé les trois blogueurs : "Mais quelle genre de vie ont-ils ?" confie l'une des jeunes filles avant de fondre en larmes et ajouter "c'est quand on commence à parler avec une personne que l'on se rend compte qu'elle a autant de valeur que nous." Loin de l'insouciance des selfies et de la bonne humeur à la descente de l'avion, les jeunes Norvégiens ont vite succombé à la fatigue physique et morale.

Après la diffusion de cette série sur le site Aftenposten, où il est disponible dans son intégralité, le documentaire a permis de relancer le débat de l'exploitation de la main d'oeuvre  bon marché et des conditions de travail, presque deux ans après l'effondrement textile au Bangladesh qui avait fait plus de 1300 morts en avril 2013. Introduit comme sujet au Parlement Norvégien, le travail dans les usines textiles est devenu d'intérêt international.

Mais peu après la diffusion, Anniken, l'une des jeunes filles, a critiqué ouvertement la position du site Aftenposten qui a décidé de censurer les images tournées dans les usines produisant H&M. Avec Frida, elles sont allées plus loin en rencontrant certains dirigeants de la marque suédoise pour qu'ils s'engagent à améliorer les conditions de travail des travailleurs textiles.

La série Web Sweatshop est entièrement disponible en version sous-titrée en anglais sur le site de Aftenposten.

Découvrez le trailer de ce docu-réalité :